piller

PILLER

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xiiie siècle, au sens de « malmener, mordre (en parlant d’un chien) ». Tiré du latin pilleum, « chiffon ».
1.  Mettre un lieu à sac, emporter les biens qu’il contient en usant de violence et en causant d’importants dégâts. Piller un village. La ville fut emportée d’assaut et pillée par les soldats. En période de famine, on pillait souvent les réserves de blé. Fam. Par exagération. Vider entièrement. Les enfants ont pillé le réfrigérateur.
▪  Par extension. Dépouiller par des vols ; dérober, soustraire quelque chose à son profit en se rendant coupable d’exactions, de concussions, de détournements. Verrès pilla la province de Sicile, dont il était gouverneur. Piller un trésor. La statuaire de cette église a été pillée.
▪  Fig. Prendre dans les ouvrages d’autrui quelque chose que l’on donne pour sien ; plagier. Il a pillé la plupart des idées que renferme son livre. Ces vers sont pillés de Racine, pillés dans Racine. Salieri a été accusé à tort d’avoir pillé Mozart.
2.  En parlant d’animaux et, spécialement, de chiens. Attaquer une personne ou un autre animal (vieilli). Ce chien pille tous les passants. Le loup a pillé les chiens. Pron. Des chiens qui se pillent.
▪  Marque de domaine : chasse. En parlant des chiens, se jeter sur le gibier et le mordre, sans attendre l’ordre du maître, ou quand on le leur abandonne (dans ce sens, on dit aussi Fouler). La meute se mit à piller le sanglier. Pille ! interjection par laquelle on excite le chien à se jeter sur le gibier, par opposition à Tout beau !
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