piller

6e édition

PILLER.

v. a.
■  Emporter violemment les biens d’une ville, d’une maison, etc. Piller une ville, un château. Les gens de guerre ont pillé ce village. La ville fut emportée d’assaut, et pillée.
Il se dit aussi De ceux qui commettent des exactions, des concussions, qui font dans leur charge, dans leur emploi, des gains illicites et scandaleux. Ce gouverneur abusa de son autorité pour piller la province. Cet intendant a si bien pillé son maître, qu’il est devenu plus riche que lui.
Piller une collation, un dessert, Se jeter sur une collation, sur un dessert, pour emporter les fruits, les confitures, etc.
Piller, signifie, en parlant de Littérature et de Beaux-Arts, Prendre dans les compositions d’autrui des choses qu’on donne comme siennes. Il a pillé dans de vieux auteurs la plupart des idées que renferme son livre. Ce musicien a pillé les motifs de ses plus beaux airs dans des partitions italiennes. Cet air est pillé dans Mozart, pillé de Mozart. Ces vers sont pillés de Racine, pillés dans Racine. Cet auteur pille partout.
Piller, se dit aussi Des chiens qui se jettent sur les animaux ou sur les personnes. Son chien a pillé le mien. C’est un chien qui pille tous les passants. Il l’a fait piller par son chien. Dans ce sens, il est peu usité.
En termes de Chasse, Pille, se dit pour exciter un chien à se jeter sur le gibier. On le dit aussi pour agacer un chien contre d’autres animaux, ou contre des personnes.
Piller, se dit encore à de certains Jeux de triomphe, où celui qui fait a le droit, lorsqu’il tourne un as, de prendre cet as et toutes les cartes de la même couleur qui suivent, et de mettre les siennes à la place.
Pillé, ée. participe.
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