muse

I. MUSE

nom féminin
Étymologie : xiiie siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin Musa, du grec Mousa.
↪ voir aussi : II. Muse (n. f.)
1.  Marque de domaine : mythologie. Chacune des neuf déesses qui, suivant les Anciens, présidaient aux arts libéraux (qu’on opposait aux activités manuelles et mécaniques). La Muse de l’éloquence et de la poésie épique (appelée Calliope), la Muse de l’histoire (Clio), la Muse de la poésie élégiaque (Érato), la Muse de la musique (Euterpe), la Muse de la tragédie (Melpomène), la Muse de la poésie lyrique et de la pantomime (Polhymnie ou Polymnie), la Muse de la danse (Terpsichore), la Muse de la comédie (Thalie), la Muse de l’astronomie (Uranie). Le séjour des Muses, le mont Parnasse.
2.  Plus particulièrement, en parlant de l’art littéraire, poétique. Invoquer les Muses. Au singulier. Être visité par la Muse, par l’inspiration. Fam. Taquiner la muse, s’essayer à écrire des vers.
▪  Par métonymie. Vieilli. Les muses grecques, latines, françaises, ou la muse grecque, latine, française, la poésie grecque, latine, française. La muse tragique, la poésie tragique, la tragédie. Pour désigner le génie propre à chaque poète, le caractère de son talent poétique. La muse de Corneille était héroïque.
  Titre célèbre : La Muse française, revue littéraire à laquelle collaborèrent plusieurs écrivains romantiques (1823-1824).
3.  Personne ou sentiment qui inspire un écrivain, un artiste. Cette femme est sa muse. La mélancolie fut sa muse.
  Titre célèbre : La Muse du département, d’Honoré de Balzac (1844).
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