n'importe (quel, qui, quoi)

II. IMPORTER

conjugaison verbe intransitif défectif Conjugaison : (ne s’emploie qu’à l’infinitif et à la troisième personne).
Étymologie : xive siècle. Réfection probable de l’ancien français emporter, « comporter, avoir pour conséquence », d’après l’italien importare, « impliquer ; réclamer ; présenter de l’intérêt ».
↪ voir aussi : I. Importer (v. tr.)

I.

I. Dans des emplois personnels.
Être d’importance, de conséquence, en parlant d’une chose. Cela ne lui importe en rien. Cette affaire m’importait plus qu’à lui. Importer à quelque chose, lui être important, nécessaire. Ce détail importe à la réussite de notre entreprise. Absolument. C’est cela qui importe. Cette objection importe peu.
▪ Dans les expressions Qu’importe et Peu importe, qui servent à marquer l’indifférence que l’on a ou que l’on doit avoir pour une chose, le peu de cas que l’on en fait ou que l’on doit en faire. « Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? », vers de Musset devenu proverbial. Qu’importent ses menaces ? Que m’importe, que lui importe que cela soit ou ne soit pas ? Que nous importe son absence ? Peu importe que ce soit vous ou lui. Peu importe ce qu’il dira. Peu importent les difficultés. Il refuse : qu’importe ? Que m’importe !
▪ Suivis d’un nom pluriel, Qu’importe et Peu importe peuvent rester au singulier. Qu’importe ces menaces. Peu importe les difficultés.

II.

II. Impers.
Il importe de, suivi de l’infinitif, il importe que, suivi du subjonctif, il est important de, il est important que. Il lui importe beaucoup de faire ce voyage. Il m’importait que vous fussiez présent. Il importe de suivre son exemple. Il importe que les délais soient respectés. Absolument. Il n’importe ou, elliptiquement, n’importe, cela n’a pas d’importance, cela est indifférent, quoi qu’il en soit. Qu’il pleuve, qu’il neige, n’importe, la cérémonie aura lieu.

III.

III.  N’importe, utilisé dans la formation de diverses locutions indéfinies.
1.  Suivi de l’adjectif interrogatif quel. N’importe quel, un quelconque. Prenez n’importe quel livre dans ma bibliothèque. N’importe quelle personne sensée pourrait vous répondre. Achetez à n’importe quel prix !
2.  Suivi des pronoms interrogatifs qui, lequel, quoi. N’importe qui, n’importe lequel, n’importe quoi, une personne, une chose quelconque. Adressez-vous à n’importe qui dans la rue. N’importe laquelle de ces personnes pourrait en témoigner. Dites-lui n’importe quoi qui lui fasse plaisir.
▪ Par litote. Fam. Ce n’est pas n’importe qui, c’est une personne à prendre en considération. Ce n’est pas n’importe quoi, c’est quelque chose de considérable, de grande valeur, etc. Ne pas se prendre pour n’importe qui, concevoir un orgueil exagéré de sa personne, de ses fonctions, de ses pouvoirs.
▪ Péj. et fam. N’importe qui, n’importe quoi, des personnes quelconques, des choses tenues pour sans valeur et prises au hasard, sans choix ni réflexion. S’acoquiner avec n’importe qui. Manger n’importe quoi. Dire, raconter n’importe quoi, dire des mensonges ou tenir un discours insensé.
3.  Suivi des adverbes interrogatifs où, quand, comment. N’importe où, n’importe quand, dans un lieu, dans un temps quelconque ; en tous lieux, à tout instant. Je partirais n’importe où plutôt que de rester ici. Il vous suivrait n’importe où. Elle peut arriver n’importe quand. N’importe comment, d’une façon quelconque. Le plus souvent péj. Il s’habille n’importe comment, sans soin, de façon très négligée ou très excentrique. Fam. Quoi qu’il en soit, de toute façon. N’importe comment, il y a là matière à discussion.
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