dégradation

DÉGRADATION

nom féminin
Étymologie : xve siècle. Emprunté du bas latin degradatio, ‑onis, « action de priver de son rang ». Au sens 3 (xviie siècle), dérivé de dégrader, d’après l’italien digradazione.
1.  Destitution, privation infamante du grade, de la charge, de la fonction, de la dignité que l’on détient. La dégradation d’un magistrat. Marque de domaine : militaire. Anciennement. Peine militaire accessoire qui, portant destitution du grade et privation de ses insignes, entraînait l’exclusion de l’armée. Spécialement. Prise d’armes à l’issue de laquelle le condamné était publiquement privé des insignes de son grade sur le front des troupes. La dégradation du capitaine Dreyfus. – Marque de domaine : droit pénal. Dégradation civique, peine infamante qui dépouille un citoyen de ses droits civiques et politiques et de certains droits civils.
▪ Fig. Avilissement, déchéance. La dégradation morale d’un peuple.
2.  Détérioration, dégât affectant une propriété publique ou privée, une maison, etc. La dégradation des monuments publics est punie par la loi. Dresser un procès-verbal des dégradations commises dans un domaine. Le locataire a été reconnu responsable des dégradations. Par extension. Délabrement. Ce mur est dans un état alarmant de dégradation. Fig. La dégradation de la situation sociale, de la vie politique. La dégradation des mœurs. La dégradation des rapports entre deux pays.
3.  Marque de domaine : peinture. Marque de domaine : gravure. Affaiblissement graduel de la lumière, diminution d’intensité de la couleur.
4.  Marque de domaine : physique. Dégradation de l’énergie, transformation irréversible de toute forme d’énergie en chaleur, laquelle ne pourra plus être entièrement transformée en travail ou en nulle autre forme d’énergie.
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