contemplation

CONTEMPLATION

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin contemplatio, « action de considérer avec attention », « considération ».
1.  Action de contempler, de s’absorber dans la considération d’un objet ; résultat de cette action. Un objet de contemplation. La contemplation du ciel étoilé, d’un coucher de soleil. La contemplation des merveilles de l’univers. Être, rester en contemplation devant une œuvre d’art. Expr. Être en contemplation devant quelqu’un, lui vouer une sorte de culte, l’aduler. Il est en contemplation devant cette femme.
2.  État de l’esprit qui s’absorbe dans la saisie d’un objet intelligible. La contemplation du Beau, du Vrai. Absolument. La contemplation constitue l’accomplissement de la spéculation philosophique. Pour la sagesse antique, la contemplation procure seule le bonheur parfait. Aristote décrit la contemplation comme une participation à la vie divine. Il est plus porté à la contemplation qu’à l’action. Le goût de la solitude et de la contemplation. Un lieu propice à la contemplation. Par analogie. Contemplation intérieure (vieilli), introspection. Par métonymie. Au pluriel. Être perdu dans ses contemplations.
▪ Marque de domaine : religion chrétienne. En parlant des élus. La contemplation, la vision béatifique, dans laquelle ils contemplent Dieu face à face. Par extension. État mystique dans lequel l’âme, devenue étrangère au monde et à elle-même, anticipe la béatitude céleste et se livre tout entière à Dieu. S’absorber dans la contemplation. Entrer en contemplation. La contemplation marque le plus haut degré de l’oraison. Un ordre religieux voué à la contemplation, qui s’adonne à la vie contemplative.
 Titre célèbre : Les Contemplations, de Victor Hugo (1856).
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