brèche

I. BRÈCHE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle, au sens d’« ouverture ». De l’ancien bas francique *breka, « fracture, rupture ».
↪ voir aussi : II. Brèche (n. f.)
1.  Ouverture, rupture accidentelle ou provoquée dans une clôture, un mur, un barrage, un rempart, etc. Une brèche béante, profonde. La muraille présentait une large brèche. La tempête avait ouvert une brèche dans la digue. Fig. Ouvrir une brèche dans un principe. Spécialement. La Brèche de Roland, étroit passage dans la crête du cirque de Gavarnie. Marque de domaine : militaire. Trouée, percée dans une enceinte, dans une ligne de défense, dans le front ennemi. Faire une brèche dans les rangs de l’ennemi. Tir en brèche, tir d’artillerie destiné à abattre un pan de remparts. Battre en brèche, attaquer par un tir en brèche et, fig., critiquer, contester vivement quelqu’un ou quelque chose. Battre en brèche une politique, un système. Son autorité est battue en brèche, est fortement ébranlée. Par extension. La position la plus exposée. Être, monter sur la brèche, être, se porter sur un point dangereux et, fig., être, se mettre en action. Mourir sur la brèche, en combattant et, fig., ne cesser son activité qu’au dernier souffle. Entrer par la brèche, s’imposer par des moyens plus ou moins violents. – Marque de domaine : histoire. Entrer par une brèche, par une ouverture que les habitants d’une ville faisaient dans une enceinte pour honorer un prince, un général vainqueur.
2.  Entaille au tranchant d’une lame, au poli d’un contour, d’un objet. Faire une brèche à une lame, à un couteau, au bord d’une assiette, d’un verre, les ébrécher. Par analogie. Dommage portant atteinte à l’intégrité d’un tout. On a abattu cent hectares de bois : c’est une terrible brèche dans la forêt. Fam. Faire brèche à un pâté, l’entamer et en manger une partie. Fig. Il a fait une brèche à son patrimoine. Réparer les brèches de sa fortune.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.