tolérance

8e édition

TOLÉRANCE.

n. f.
■  Condescendance, indulgence, action de supporter ce qu’on ne peut empêcher ou qu’on croit ne devoir pas empêcher. Longue tolérance. Ce n’est pas un droit, c’est une tolérance. Il ne jouit de cela que par tolérance. Il n’en jouit que par la tolérance de ceux qui le pourraient empêcher. User de tolérance.
En termes d’Administration, Maison de tolérance, Maison de prostitution.
Tolérance s’emploie particulièrement en matière de religion et se dit de l’Action de supporter des idées, des sentiments différents des nôtres. Pratiquer la tolérance. Voltaire a été l’apôtre de la tolérance.
Tolérance théologique ou religieuse, Condescendance qu’on a les uns pour les autres, touchant certains points qui ne sont pas regardés comme essentiels à la religion. L’Église latine a toujours usé de tolérance pour l’Église grecque sur le mariage des prêtres. La tolérance est prescrite aux théologiens touchant les opinions des diverses écoles.
Tolérance civile, Permission qu’un gouvernement accorde de pratiquer, dans l’État, d’autres religions que celles qui y sont établies, reconnues par les lois, pratiquées par le plus grand nombre des citoyens. La tolérance civile est quelquefois restreinte à certains cultes, à certaines croyances. Tolérance générale, universelle. Édit de tolérance.
Tolérance, en termes de Monnayage, se dit de Ce que la loi permet de donner aux monnaies d’or et d’argent en plus ou en moins que le titre ou le poids réel.
En termes d’Administration et d’Arts, il se dit de Certains écarts tolérés dans la dimension, la quantité, etc., des marchandises fournies.
Voir aussi
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