tolérance

7e édition

TOLÉRANCE.

s. f.
■  Condescendance, indulgence pour ce qu’on ne peut empêcher, ou qu’on croit ne devoir pas empêcher. Longue tolérance. Ce n’est pas un droit, c’est une tolérance. Il ne jouit de cela que par tolérance. Il n’en jouit que par la tolérance de ceux qui le pourraient empêcher.
Il se dit particulièrement en matière de religion ; et l’on distingue la Tolérance théologique et la Tolérance civile.
Tolérance théologique ou ecclésiastique ou religieuse, La condescendance qu’on a les uns pour les autres, touchant certains points qui ne sont pas regardés comme essentiels à la religion. L’Église latine a toujours usé de tolérance pour l’Église grecque sur le mariage des prêtres. La tolérance est prescrite aux théologiens touchant les opinions des diverses écoles. Une douce tolérance.
Tolérance civile, La permission qu’un gouvernement accorde, de pratiquer, dans l’État, d’autres religions que celles qui y sont établies, reconnues par les lois, pratiquées par le plus grand nombre des citoyens. La tolérance civile est quelquefois restreinte à certains cultes, à certaines croyances. Tolérance générale, universelle. L’esprit de tolérance qui règne dans tel pays.
Maison de tolérance, se dit, en termes d’Administ., d’Une maison de prostitution.
Tolérance, dans l’Art du monnayage, se dit de Ce que la loi permet de donner aux monnaies d’or et d’argent en plus ou en moins que le titre ou le poids réel. C’est ce qu’on appelait autrefois Remède.
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