toi

8e édition

TOI.

Pronom singulier de la deuxième personne, qui est des deux genres.
■  Il s’emploie comme sujet, à la place de Tu : dans une proposition elliptique : Qui est désigné pour le remplacer ? Toi. Il est aussi grand que toi. Aurais-je fait comme toi ? – dans une proposition dont le verbe est à l’infinitif : Toi, nous quitter en ce moment ? Partir ainsi, toi ! – dans une proposition participe : Toi parti, nous nous trouverons bien seuls. Comme sujet réel : Il n’y eut que toi de ce sentiment. Il s’emploie encore comme sujet coordonné à un nom ou à un autre pronom. Ton frère et toi êtes mes meilleurs amis. Ni lui ni toi ne m’avez donné de vos nouvelles.
Il s’emploie aussi comme attribut. C’est toi.
Il s’emploie également comme complément direct à la place de Te : dans une proposition elliptique. Qui a-t-on choisi ? Toi. On l’a désigné ainsi que toi ; – dans une proposition dont le verbe est accompagné de ne… que au sens de Seulement : Je n’aime que toi ; – après un verbe à l’impératif sans négation : Arrête-toi. Il s’emploie encore comme complément direct coordonné à un nom ou à un autre pronom. J’ai invité tes parents et toi. Il ira vous voir, elle et toi.
Il s’emploie aussi comme complément indirect sans préposition après un verbe à l’impératif non accompagné d’une négation. Rends-toi compte de ce que tu as fait. Donne-toi cette peine. Mais avec le mot en, on dit : Donne-t’en la peine.
Il s’emploie, en outre, comme complément indirect ou circonstanciel après une préposition. J’ai pensé à toi. Il a parlé de toi. Cette chose est pour toi. Selon toi, il a raison. Je vais avec toi. Tout est contre toi.
Il s’emploie de même après une préposition comme complément du nom. C’est un ami à toi. De toi s’emploie pour le tien quand il est coordonné à un nom de personne ou à un pronom personnel également précédé de la préposition de. C’est l’avis de ton père et de toi que je désire avoir. Je me suis rendu au désir d’elle et de toi.
Toi s’emploie aussi pour donner plus d’énergie à la phrase et pour mettre en relief la personne à qui on parle. Il peut ainsi s’ajouter à Tu. Tu dis, toi. Toi, tu prétends. Je suis inquiet ; toi, tu es tranquille. Toi, à qui tout le monde reconnaît tant de valeur, tu n’as pas plus confiance en toi ?
Il peut de même s’ajouter à Te, soit comme complément direct, soit précédé de à, comme complément indirect. Je t’abandonnerais, toi mon meilleur ami ? On te l’a dit, à toi ?
Il s’emploie encore avec cette valeur d’insistance dans les locutions Pour toi, quant à toi. Je n’ai pas besoin de lui ; pour toi, quant à toi, tu serais bien aimable de rester un peu avec moi.
Il s’emploie aussi dans certains tours particuliers, soit comme sujet, soit comme complément. C’est toi qui as fait cela ? C’est toi que j’ai choisi pour me guider. C’est à toi que je parle. C’est de toi qu’il s’agit.
Fam., Être à tu et à toi avec quelqu’un. Voyez Tu.
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