barrer

8e édition

BARRER.

v. tr.
■  Fermer avec une barre par-derrière. Barrer une porte. Barrer une fenêtre.
Il signifie par extension Fermer, obstruer un chemin, un passage. Barrer une route. Ils ont barré la rue avec des décombres. Les sables barrent l’entrée du port. On dit dans le même sens Avoir l’estomac barré.
Barrer le chemin, le passage à quelqu’un, Se mettre devant quelqu’un de manière à l’empêcher de passer.
Fig., Barrer le chemin à quelqu’un, et simplement Barrer quelqu’un, Le traverser dans ses projets, dans ses entreprises, lui susciter des obstacles. Le succès était infaillible, si un tel ne nous eût barré le chemin. Cet homme me barre dans tout ce que j’entreprends. On l’a barré dans ses projets.
Il signifie aussi Garnir, fortifier d’une barre. Barrer une table. Barrer les fonds d’un tonneau.
Il signifie encore Tirer un ou plusieurs traits de plume sur quelque écrit, pour montrer qu’on ne doit point y avoir égard, pour le biffer, l’annuler. Il faut barrer ces deux lignes. Barrer un compte, un article de compte.
En termes d’Art vétérinaire, Barrer un vaisseau, un nerf, Lier un vaisseau ou un nerf, afin d’empêcher une maladie de s’étendre d’une partie à une autre.
En termes de Blason, Barré d’argent et de gueules, À la barre d’argent, etc. Voyez Barre.
En termes de Chirurgie dentaire, Dents barrées, Dents molaires dont les racines sont écartées ou tortueuses, de sorte qu’on ne peut les arracher sans briser et enlever une portion de l’arcade alvéolaire.
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