soûl, oûle

7e édition

SOÛL, OÛLE.

adj. (On ne prononce pas l’L de Soûl.)
■  Pleinement repu, extrêmement rassasié. Il a bien dîné, il est bien soûl. Elle est soûle. Il est si soûl, qu’il crève. Soûl à crever. Ce sens est peu usité.
Pop., Être soûl de quelque chose, En être rassasié jusqu’au dégoût. Cet homme est soûl de perdrix, de cailles, etc.
Fig. et fam., Être soûl de musique, de vers, etc., En être rebuté, ennuyé. On dit dans le même sens : Je suis si soûl de cet homme-là, de ses façons, que je ne puis le souffrir. Vous en seriez bientôt soûl. Ces manières de parler vieillissent.
Soûl, signifie plus ordinairement, Ivre, plein de vin. Cet homme est toujours soûl. Cette femme est soûle dès le matin. On dit proverbialement dans le même sens, Être soûl comme une grive.
Soûl, s’emploie comme substantif avec les pronoms possessifs Mon, ton, son, etc., pour dire, Autant qu’il suffit, autant qu’on veut. J’en ai tout mon soûl. Il a bu et mangé son soûl. Les pauvres gens ne mangent pas à demi leur soûl. Il a mangé son soûl de légumes, de viande, de ce pâté.
Il s’emploie figurément dans le langage familier, et alors il se met quelquefois avec l’article Le. Il a eu du mal, de la peine, tout le soûl, tout son soûl. Si vous aimez les procès, il vous en donnera tout le soûl, tout votre soûl. Il a dormi tout son soûl. Il parla tout son soûl. Laissez crier cet enfant tout son soûl.
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