nourrice

7e édition

NOURRICE.

s. f.
■  Femme qui allaite l’enfant d’une autre. Bonne nourrice. La nourrice du prince. Sa mère nourrice. Des contes de nourrice.
Il se dit aussi d’Une mère qui allaite son propre enfant. Elle a voulu être la nourrice de son dernier-né. Elle a été la nourrice de tous ses enfants.
Mettre un enfant en nourrice, Le donner à une nourrice hors de chez soi. Retirer un enfant de nourrice, Le retirer de chez la nourrice.
Cet enfant a été changé en nourrice, La nourrice l’a substitué à celui qu’elle avait reçu des parents. On le dit aussi De l’enfant p. 279qui a été remplacé. Cette mère est désolée, elle croit que son enfant a été changé en nourrice.
Prov., Il faut qu’il ait été changé en nourrice, se dit D’un enfant qui ne ressemble point à ses parents, pour les traits, pour le caractère. On dit, dans le sens opposé, Il n’a pas été changé en nourrice.
Les mois de nourrice, Le temps qu’un enfant est resté en nourrice. Il se dit, familièrement et par plaisanterie, Des personnes qui veulent se rajeunir. Cette femme se donne vingt-cinq ans, mais elle ne compte pas les mois de nourrice.
Prov. et fig., Battre sa nourrice, Attaquer les choses ou les personnes auxquelles on est redevable de son éducation, de sa fortune. Les écrivains modernes qui attaquent les anciens, sont des enfants qui battent leur nourrice.
Nourrice, se dit figurément d’Une province qui fournit à une ville, à un pays de quoi subsister. La Sicile était la nourrice de Rome.
Il se dit aussi, figurément et familièrement, Des choses qui, dans certaines professions, procurent le plus de gain. Les maladies chroniques sont les nourrices du médecin. Il y a certaines questions de droit qui sont les nourrices des gens de palais. Il est vieux dans ce sens.
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