garnir

7e édition

GARNIR.

v. a.
■  Fournir, pourvoir des choses nécessaires. Garnir une boutique, la garnir de marchandises. Garnir une maison, la garnir de meubles. Garnir une bibliothèque de livres, un buffet de vaisselle. Garnir un étui, un nécessaire. Il fit garnir de canons les remparts.
Garnir une place de guerre, La munir de tout ce qui est nécessaire pour la défendre.
Garnir, signifie aussi, avec le pronom personnel, Se munir, se pourvoir. Il se garnit de tout ce qu’il lui faut. Dans ce sens, il est familier.
Se garnir contre le froid, Se couvrir, se vêtir de manière à se préserver du froid.
Garnir, se dit souvent en parlant Des choses que l’on joint à une autre comme ornement, comme accessoire, etc. Garnir une robe de dentelle. Garnir un chapeau de fleurs. Garnir un portrait de diamants. Garnir une chambre de tableaux. Garnir un lit. Garnir de persil une pièce de bœuf. Garnir de treillages les murailles d’un jardin. Garnir de trottoirs une rue, un quai. Faire garnir une porte de bourrelets, pour empêcher le vent de pénétrer.
Garnir une épée, Y mettre une garde.
Garnir des fauteuils, un canapé, etc., Les rembourrer de crin, de laine, etc.
Garnir, se dit également Des choses mêmes qui sont le complément nécessaire ou l’ornement, l’accessoire d’une autre. Les meubles qui garnissent un appartement. Les statues qui garnissent une terrasse. Les cheveux qui garnissent le derrière de la tête.
Garnir, signifie aussi, Remplir, occuper un certain espace. Une foule de curieux garnissaient les deux côtés de la route. De nombreux vaisseaux garnissaient le port.
Il s’emploie, dans un sens analogue, avec le pronom personnel. La salle se garnit, commence à se garnir de monde. Elle s’est p. 816garnie en un instant. Cette campagne commence à se garnir de beaux arbres.
Garnir, se dit encore en parlant Des choses qu’on double, qu’on renforce avec d’autres, pour les faire durer plus longtemps. Garnir des bas. Garnir une chemise. Garnir une robe, un jupon, etc. Garnir un chapeau, le garnir en dedans d’une coiffe et d’un cuir.
Garni, ie. part. passé. La tige de cette plante est garnie d’épines. Les mâchoires du requin sont garnies de plusieurs rangées de dents. Une boîte garnie de diamants. Un étui garni d’or. Avoir la bourse bien garnie, le gousset bien garni.
Fam., Il est garni, se dit D’un homme qui, par poltronnerie, s’est muni de quelque vêtement propre à le garantir des coups d’épée dans un combat singulier.
Chambre garnie, maison garnie, etc., Chambre, maison, etc., qu’on loue fournie de toutes les choses nécessaires. Chambre garnie, appartement garni à louer. Il n’a point de meubles, il est obligé de loger en chambre garnie, ou substantivement, en garni.
Hôtel garni, se dit ordinairement d’Un hôtel, d’un établissement public où les voyageurs, les étrangers, etc., trouvent des chambres garnies à louer, et qui est sous la surveillance de l’autorité. Elle tient un hôtel garni dans telle rue. On dit quelquefois dans le même sens, Maison garnie.
En termes de Pratique, Plaider main garnie, plaider la main garnie, les mains garnies, Jouir, pendant le procès, de ce qui est en contestation. On lui fait un procès, mais il plaide main garnie.
La cour suffisamment garnie de pairs, La cour ayant un nombre de pairs suffisant pour délibérer.
En termes de Blason, Épée garnie, Épée dont la garde est d’un autre émail que la lame.
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