frein

7e édition

FREIN.

s. m.
■  Mors, la partie de la bride qu’on met dans la bouche du cheval pour le gouverner. Un cheval qui se joue de son frein, qui mâche son frein, qui ronge son frein. Un cheval qui s’emporte, et qui prend le frein aux dents. Dans cette dernière phrase, on dit plus ordinairement, le mors.
Fig. et fam., Ronger son frein, Retenir son dépit, son ressentiment en soi-même, et n’en laisser rien éclater au dehors.
Fig. Mettre un frein à sa langue, La contenir, ménager ses paroles.
Prov., À vieille mule, frein doré, On pare une vieille bête pour la mieux vendre. Cela se dit aussi, figurément et familièrement, en parlant D’une vieille femme qui aime à se parer.
Frein, en termes d’Anatomie, se dit de Ce qui bride ou retient quelque partie. Le frein ou filet de la langue.
Frein, en termes de Mécanique, se dit d’Un appareil destiné à modérer la vitesse d’un mécanisme, à enrayer des roues de voiture, etc. Le frein d’une locomotive. Serrer les freins.
Il se dit figurément de Tout ce qui retient dans les bornes du devoir, de la raison. Une citadelle sert de frein à une ville, à une province. L’honneur, les lois, les bienséances, sont autant de freins qui retiennent les hommes, qui les empêchent de mal faire. Le frein des lois. La puissance du prince est un frein contre la licence des méchants. Aucun frein ne modère cette ardeur impétueuse. Sa passion ne connaissait plus de frein, n’avait plus de frein. Mettre un frein à ses désirs, à ses passions.
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