frein

5e édition

FREIN.

s. m.
■  Mors. La partie de la bride qu’on met dans la bouche du cheval pour le gouverner. Un cheval qui se joue de son frein, qui mâche son frein, qui ronge son frein. Un cheval qui s’emporte, et qui prend le frein aux dents.
On dit figur. Ronger son frein, pour dire, Retenir en soi-même son dépit et sa colère, sans l’oser faire éclater.
On dit aussi, Mettre un frein à sa langue, pour dire, La contenir, ménager ses paroles.
On dit proverbialement, À vieille mule frein doré, pour dire, qu’On pare une vieille bête pour la mieux vendre. On le dit aussi pour dire, qu’Une vieille femme qui a dessein de se faire regarder, de se faire valoir, a besoin de beaucoup de parure.
Frein, se dit en Anatomie, De ce qui bride, retient quelque partie. Le frein de la langue. Le frein du prépuce.
Frein, se dit figurément De tout ce qui retient dans le devoir. La réputation est souvent un frein qui empêche de mal faire. La puissance du Prince est un frein contre la licence des méchans. Une citadelle sert de frein à une Ville, à une Province. L’honneur, les lois, les bienséances sont autant de freins pour retenir les hommes.
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