flétrir

7e édition

FLÉTRIR.

v. a.
■  Faner entièrement, ternir, ôter la couleur, la vivacité, la fraîcheur. Le vent de bise, le hâle flétrit les fleurs. Le grand air flétrit les couleurs. Le temps, l’âge flétrit le teint, flétrit la beauté.
Fig., Flétrir les lauriers d’un héros, d’un conquérant, d’un poète, etc., Ternir la gloire qu’il s’était acquise. On dit, dans un sens analogue, Flétrir l’innocence. Flétrir la réputation, la mémoire, la gloire de quelqu’un.
Flétrir, se dit figurément, au sens moral, De ce qui altère ou diminue la pureté, le mérite, l’agrément, etc., de certaines choses. Les chagrins ont flétri sa jeunesse. Flétrir les grâces du jeune âge.
Il signifie particulièrement, Abattre, ôter l’énergie, la vigueur, le courage. Le malheur flétrit l’âme.
Flétrir, signifie particulièrement, en Matière criminelle, Marquer une personne d’un fer chaud, en punition d’un crime. Il fut condamné à être flétri par la main du bourreau, à être flétri. Flétrir un criminel. En France, cette peine est abolie.
Il signifie, au figuré, Diffamer, déshonorer, dégrader, ou traiter comme infâme. Flétrir quelqu’un. Flétrir quelqu’un du nom de traître. Un homme que plusieurs condamnations ont déjà flétri. Il est à jamais flétri. Les tyrans que l’histoire a flétris.
Flétrir, s’emploie aussi avec le pronom personnel, dans la plupart des sens qui viennent d’être indiqués. Les fleurs se flétrissent. Sa beauté commence à se flétrir. Leur jeunesse s’est flétrie dans les larmes. Une âme qui s’est flétrie dans le malheur. Sa gloire allait se flétrir.
Flétri, ie. part. passé. Pomme flétrie. Avoir la peau flétrie. Des charmes flétris. Un cœur flétri par de longs chagrins. C’est un homme flétri dans l’opinion publique.
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