trancher

6e édition

TRANCHER.

v. a.
■  Couper, séparer en coupant. L’acier de Damas tranche le fer. Trancher la tête à quelqu’un. Ce couteau tranche comme un rasoir.
Fig. et poétiq., La Parque a tranché ses jours, le fil de ses jours, Il est mort.
Trancher, s’emploie figurément dans plusieurs phrases. Trancher la difficulté, le nœud de la difficulté, Résoudre tout d’un coup une question difficile ; lever tout d’un coup un obstacle, une difficulté.
Trancher le mot, Donner une réponse nette et décisive. Il signifie aussi, Dire sa pensée sans ménagement. C’est un homme peu délicat ; tranchons le mot, c’est un fripon.
Trancher dans le vif, Rompre tout à coup des relations nuisibles, ou prendre des mesures énergiques dans une affaire.
Trancher, au figuré, est aussi neutre, et signifie quelquefois, Décider hardiment. Il fait le docteur, il décide, il tranche sur tout. C’est trancher bien légèrement sur une question importante.
Fam., Trancher court, Terminer en peu de mots une conversation, un discours. Trancher net, S’expliquer avec quelqu’un en peu de mots et sans ménagement.
Trancher du grand seigneur, du bel esprit, etc., Faire le grand seigneur, le bel esprit, etc.
Ces couleurs tranchent, Elles sont fort vives, et fort différentes les unes des autres. Le cramoisi tranche fort auprès du vert, sur le vert. Cela tranche trop.
Cette pensée, cette phrase tranche dans son discours, dans son écrit, Elle est d’un caractère trop différent de ce qui précède et de ce qui suit.
Tranché, ée. participe.
Il se dit, en termes de Blason, quand l’écu est coupé en ligne diagonale de droite à gauche. Écu tranché.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.