superstition

6e édition

SUPERSTITION.

s. f.
■  Fausse idée que l’on a de certaines pratiques de religion, auxquelles on s’attache avec trop de crainte ou trop de confiance. Les esprits faibles sont sujets à la superstition. La superstition est ennemie de la religion. Rien n’est plus opposé à la véritable dévotion que la superstition. Les femmes ont beaucoup de penchant à la superstition. Les augures entretenaient la superstition parmi le peuple.
Il se dit aussi Des pratiques superstitieuses. La confiance qu’on avait aux devins, aux oracles, était une superstition païenne. Chez ce peuple, le culte religieux n’est qu’un amas de superstitions. Les superstitions mahométanes. Les superstitions de l’Inde, de la Chine, etc.
Il se dit encore Du vain présage qu’on tire de certains accidents qui sont purement fortuits. Il y a de la superstition à croire que la rencontre d’une belette, qu’une salière renversée, et le sel répandu sur la table, présagent un malheur. Croire que, lorsqu’on se trouve treize à table, il en doive mourir un dans l’année, c’est une superstition. La superstition p. 794est une faiblesse naturelle à l’homme.
Il se dit figurément de Tout excès d’exactitude, de soin, en quelque matière que ce soit. Il est si jaloux de l’exactitude grammaticale, qu’il va sur cela jusqu’à la superstition.
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