repaître

6e édition

REPAÎTRE.

v. n. Conjugaison : (Il se conjugue comme Paître, et a de plus un prétérit défini et un prétérit indéfini : Je repus. J’ai repu.)
■  Manger, prendre sa réfection. Il se dit Des hommes et des chevaux, particulièrement quand ils sont en marche. Il a fait trente lieues sans repaître. On ne leur donna pas le loisir de repaître. Vos chevaux n’ont point repu d’aujourd’hui, il faut les faire repaître.
Il est aussi verbe actif, et signifie, Donner à manger, nourrir. Il faut repaître ces animaux. Dans ce sens et le précédent, il est peu usité.
Il s’emploie plus ordinairement au figuré. Repaître quelqu’un d’espérances, de chimères, de fumée.
Repaître ses yeux d’un spectacle, Le regarder avec avidité.
Repaître, s’emploie avec le pronom personnel, tant au propre qu’au figuré. Cette espèce d’animaux se repaît de chair. Ils se sont bien repus. Il s’en est repu. Il se repaît d’espérances vaines. Il ne se repaît que de vent. Il ne se repaît pas de fumée. Il ne se repaît pas de si peu de chose.
Il ne se repaît que de sang et de carnage, se dit, par exagération, D’un homme cruel et sanguinaire.
Repu, ue. participe. Il est assez repu, Il a assez mangé.
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