paye

6e édition

PAYE.

s. f.
■  Ce qu’on donne aux gens de guerre pour leur solde. Donner la paye aux troupes. Paye de capitaine, de lieutenant, etc. On retient tant à chaque soldat sur sa paye pour sa chaussure. La paye de l’armée. Il a double paye.
Haute paye, Solde plus forte que la solde ordinaire. Il est à la haute paye. Il se dit aussi de Celui qui reçoit la haute paye ; et, en ce sens, il s’emploie principalement au pluriel. Les hautes payes du régiment.
Paye, se dit quelquefois Du salaire des ouvriers. Cet ouvrier reçoit sa paye tous les huit jours.
Il se dit aussi de L’action de donner la paye. La paye des soldats se faisait tous les cinq jours. La paye de ces ouvriers se fait tous les samedis. C’est aujourd’hui jour de paye.
Paye, se dit aussi de Celui qui paye. C’est une bonne paye, une mauvaise paye, Il paye bien, il paye mal.
Prov., D’une mauvaise paye on tire ce qu’on peut, Quand un débiteur n’a pas la volonté ou le moyen de payer tout ce qu’il doit, il faut quelquefois se contenter du peu qu’il offre ; et, figurément, Il ne faut pas exiger des gens plus qu’ils n’ont la volonté ou le pouvoir de faire.
Morte-paye. Nom que l’on donnait autrefois à un soldat entretenu à demeure dans une garnison, tant en paix qu’en guerre.
Morte-paye, se dit, par extension, d’Un vieux domestique, ou de quelque autre homme qu’on entretient dans une maison, sans qu’il y fasse aucune fonction, ni qu’il y rende aucun service. Il se dit également, surtout au pluriel, de Ceux qui ne peuvent pas payer la contribution à laquelle ils sont imposés.
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