pâture

6e édition

PÂTURE.

s. f.
■  Ce qui sert à la nourriture des bêtes, des oiseaux, et même des poissons. Dieu a soin de tous les animaux, il leur donne à chacun leur pâture, il leur apprend à chercher leur pâture. Les petits poissons sont la pâture des gros. Son corps a été la pâture des loups, la pâture des vautours et des corbeaux. Nos corps deviendront la pâture des vers.
Il se dit aussi de L’herbe et de la paille qu’on donne aux bestiaux pour leur nourriture, et principalement à des bœufs et à des vaches. Mettre de la pâture devant des bœufs, leur donner de la pâture.
Il se dit même quelquefois Du lieu où croît la nourriture des animaux qui paissent. Une belle pâture. Une vaste pâture.
Mettre, envoyer des chevaux en pâture, Les mettre paître, les envoyer paître dans un pré. En de certains temps, la cavalerie envoie les chevaux en pâture.
Vaine pâture, Terres dont la pâture est libre, où tous les habitants d’une commune peuvent conduire leurs bestiaux ; et, généralement, Toutes les terres où il n’y a ni semences ni fruits. Droit de parcours et vaine pâture, Droit de mener ses bestiaux dans les terres qui sont en cet état.
Pâture, se dit quelquefois, familièrement, de La nourriture de l’homme. C’est une bonne pâture, une excellente pâture que la pomme de terre. Vous ne mangez que des fruits et des salades, ce n’est pas là une pâture. Cet enfant n’a pas pâture suffisante.
Pâture, s’emploie aussi figurément, au sens moral. Il ne faut pas rester oisif, il faut donner de la pâture à son esprit. Ce livre est bien frivole ; vous vous trompez, si vous croyez y trouver pâture. La parole de Dieu est la pâture de l’âme. Pâture spirituelle. Il y a dans ce poëme beaucoup de pâture pour la critique. Tout sert de pâture à sa malignité.
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