parade

6e édition

PARADE.

s. f.
■  Montre, étalage de quelque chose. Mettre une chose en parade. Cela n’est mis là que pour parade, que pour la parade.
Il se dit, particulièrement, De tout ce qui est moins pour l’usage ordinaire, que pour l’ornement. Un lit, une chambre, un meuble de parade. Un carrosse, un cheval, un habit de parade.
Lit de parade, se dit particulièrement d’Un grand lit sur lequel on expose après leur mort les rois, les princes, les évêques, et autres personnages de grande distinction.
Fig. et au sens moral, Faire parade d’une chose, En faire ostentation, en tirer vanité. Il fait parade de son esprit, de son savoir. Elle fait parade de sa beauté, de ses pierreries. Faire parade de beaux sentiments.
Parade, se dit aussi Des scènes burlesques que les bateleurs donnent au peuple à la porte de leur théâtre, pour engager à y entrer. La parade vaut mieux que la pièce. Il y a de fort plaisantes parades de Collé, de Fagan, etc.
Il se dit, par extension, d’Une imitation ridicule, d’un vain semblant, d’un étalage plein de fausseté. Cette cérémonie ne fut qu’une parade. Ces larmes, ce discours, cet empressement, n’étaient qu’une parade. Il jouait une parade.
Parade, se dit encore Du lieu où ceux qui vendent des chevaux viennent habituellement les montrer aux acheteurs. Voyez Montre.
Parade, en termes de Guerre, L’espèce de revue que l’on fait passer aux troupes qui vont monter la garde. La parade se fait ordinairement à midi. Aller à la parade.
Parade, en termes d’Escrime, L’action par laquelle on pare un coup. Parade sûre, prompte, ferme. Aller à la parade. Être à la parade. Manquer la parade. Manquer à la parade. La parade est difficile. Il n’est pas heureux à la parade.
Fig. et fam., Il n’est pas heureux à la parade, se dit De celui qui ne sait pas écarter une plaisanterie, un reproche.
Parade, en termes de Manége, L’arrêt d’un cheval qu’on manie. Ce cheval est sûr à la parade.
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