h

6e édition

H.

s. f. et m.
■  La huitième lettre de l’alphabet. Lorsqu’on l’appelle Ache, suivant la prononciation ancienne et usuelle, son nom est féminin. Une H (ache). Une grande H. Une petite h. Il est masculin, lorsque, suivant la méthode moderne, on prononce cette lettre comme une simple aspiration, telle qu’elle est dans la première syllabe de Héros.
Dans la prononciation, H s’aspire, ou reste nul, ou se combine avec la consonne qui le précède.
H, n’a aucun son et ne s’aspire point au commencement de la plupart des mots qui viennent du latin, et qui dans le latin ont un H initial, comme : Habile, habitude, hérédité, héritier, hébêté, histoire, heure, homme, humain, honneur, honnête, humble, etc. Il faut excepter de cette règle plusieurs mots, comme : Haleter, hennir, héros, harpie, etc.
Cette lettre n’a pareillement aucun son dans certains mots français qui ont un H initial, quoique les mots latins d’où ils viennent n’en aient pas. Par exemple, on ne la prononce point dans ces mots : Huile, huître, huis, huissier, etc.
p. 871H, s’aspire au commencement des autres mots français qui viennent des mots latins sans H, comme dans ces mots : Hache, haut, hérisson, huit, huppe.
Dans tous les mots qui ne viennent point du latin, H initial s’aspire et se prononce, comme : Hâbler, hanter, hanche, honte, hâter, hâtif, haricot, haïr, haie, hardi, hasard, harangue, happer, hallebarde, hâle, etc.
H initial aspiré empêche l’élision des voyelles, ou la liaison des consonnes avec la voyelle qui le suit. Ainsi, on écrit et on prononce, Le hasard, la haine, etc. Dans Belle harangue, j’aurais honte, quel hasard, les mots Belle, j’aurais, quel, se prononcent comme s’ils terminaient une phrase.
Devant les mots féminins qui commencent par un H aspiré, l’adjectif possessif ne prend jamais la forme du masculin. Ainsi, on dit : Ma haine, ta honte, ta hauteur.
H, placé au milieu d’un mot, entre deux voyelles, est ordinairement aspiré, comme dans ces mots : Aheurter, cohue, cohorte.
Quand H est après un T ou une R, ce qui n’arrive que dans les mots tirés du grec ou de quelque autre langue, cette lettre n’a aucun son particulier. Ainsi, Théologie, Athènes, Démosthène, Bithynie, Thrace, gothique, rhéteur, rhume, rhythme, etc., se prononcent comme s’ils étaient écrits, Téologie, Atènes, Trace, rytme, etc.
Quand H est après un C, dans les mots pris du grec, de l’hébreu ou de l’arabe, C et H ensemble se prononcent ordinairement comme un K. Ainsi, Achéloüs, Achmet, archange, archiépiscopal, catéchumène, Chersonèse, Melchisédech, Chalcédoine, Chaldéen, chaos, eucharistie, chiromancie, chrétien, se prononcent comme s’ils étaient écrits, Akéloüs, arkiépiscopal, arkange, Kersonèse, Melkisédec, kaos, krétien, etc.
L’usage a excepté de cette règle les mots suivants : Achille, Chypre, Achéron, chérif, chérubin, archevêque, chimie, chirurgie, archiduc, architecte, Michel, où CH se prononce à peu près comme le J fortement articulé. Dans Michel-Ange, on prononce Mikel.
Dans tous les mots purement français, ou qui ne viennent que du latin, C et H ensemble se prononcent toujours comme l’articulation forte du J. Exemples : Chose, chercher, choir, chute, cher, chair, charité, chétif, vache, cacher, rocher, cocher, etc.
Quand H se trouve après un P dans les mots d’origine grecque ou hébraïque, ces deux lettres ensemble se prononcent comme un F : Séraphin, Japhet, Joseph, Philippe, Phalaris, physique, philosophie, sphinx, etc. ; prononcez Sérafin, Josef, etc.
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