fléau

6e édition

FLÉAU.

s. m.
■  Instrument qui est composé de deux bâtons d’inégale longueur, attachés l’un au bout de l’autre avec des courroies, et qui sert à battre le blé. Battre le blé avec le fléau. Les gerbes sont sous le fléau. Se servir d’un fléau comme d’une arme. Jouer du fléau.
Il se dit, figurément, Des grandes calamités qui affligent le genre humain, et que l’on attribue souvent à quelque vue secrète de la Providence. Les fléaux que Dieu envoie aux hommes pour les châtier. Un fléau du ciel, de Dieu. Ce fléau désola, ravagea toute la contrée. La peste, la famine, la guerre, etc., sont de terribles fléaux. Le fléau de la peste, de la guerre, etc. Faire cesser un fléau.
Il se dit également de Ceux par qui l’on croit que la Divinité châtie les peuples. Attila est appelé le fléau de Dieu. Ce gouverneur est un fléau du ciel. Les conquérants, ces fléaux de la vengeance, de la colère céleste.
Il se dit, par extension, de Tout ce qui est nuisible, funeste, redoutable. Être le fléau de la société, de l’humanité. Hélène devint le fléau des Grecs et des Troyens. La calomnie est le fléau des gens de bien. C’est un grand fléau pour un père, pour un mari, qu’un mauvais fils, qu’une méchante femme. La goutte, la gravelle, et les autres fléaux dont le corps humain est menacé.
Il se dit quelquefois, par exagération, d’Une personne qui nous fait éprouver de grandes importunités, une sorte de persécution, etc. Cet homme-là me fait tous les jours de nouveaux procès ; c’est mon fléau. Cet homme est un vrai fléau, je ne puis me délivrer de ses sollicitations. Cet éternel bavard est un grand fléau. Dans ce sens, il est ordinairement familier.
Fléau, se dit aussi de La verge de fer aux extrémités de laquelle sont suspendus les deux bassins d’une balance. Le fléau d’une balance.
Il se dit encore d’Une barre de fer qu’on met derrière les portes cochères, et qu’on tourne à demi pour ouvrir les deux battants. Le fléau d’une porte cochère.
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