étoffe

6e édition

ÉTOFFE.

s. f.
■  Tissu de soie, de laine, de coton, de poil, de fil d’or ou d’argent, etc., dont on fait des habits, des meubles, etc. Étoffe de laine. Étoffe de soie. Ce marchand a de belles étoffes. C’est une bonne étoffe que le drap. C’est une belle étoffe que le velours. Des étoffes d’or et d’argent. Acheter, lever des étoffes. Riches étoffes. Étoffe à fleurs. Étoffe moelleuse. Il vous a fourni l’étoffe. Votre tailleur n’a pas épargné l’étoffe. Voilà des rideaux bien amples, on n’y a pas plaint l’étoffe.
Il s’applique aussi à La matière de quelques autres ouvrages de manufacture. Il n’y a pas assez d’étoffe dans ce chapeau.
Fig., par extension, On n’a pas épargné, on n’a pas plaint l’étoffe, On a employé une grande quantité de matière, ou On a employé plus de matière qu’il ne fallait. Voilà de la vaisselle d’argent bien pesante, on n’a pas plaint, on n’y a pas plaint l’étoffe.
Fig. et fam., On peut faire de ce jeune homme quelque chose de bon, il y a de l’étoffe, Il a des dispositions heureuses, et qui n’ont besoin que d’être cultivées. Dans le sens contraire, on dit, On ne fera jamais rien de ce jeune homme, il n’y a point d’étoffe.
Étoffe, signifie aussi, figurément et familièrement, p. 690Qualité, condition, naissance, mérite, etc. Il ne s’emploie guère alors que par dénigrement. Un homme de petite, de basse, de mince étoffe. Il ne doit pas faire de comparaison avec vous, il n’est pas de même étoffe. Ils ne valent pas mieux l’un que l’autre, ce sont gens de même étoffe. C’est un esprit d’assez grossière étoffe.
Étoffes, au pluriel, en termes d’Imprimerie, se dit de Ce que l’imprimeur fait payer, à raison de tant pour cent, au delà des frais d’impression, afin de se couvrir des dépenses que nécessitent le matériel, la correction, l’éclairage, etc. Payer les étoffes. On m’a compté tant pour les étoffes.
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