endormir

6e édition

ENDORMIR.

v. a. Conjugaison : (Il se conjugue comme Dormir.)
■  Faire dormir. Endormez cet enfant. On ne saurait l’endormir. Il est difficile à endormir. Bercer un enfant pour l’endormir.
Il se dit particulièrement De ce qui ennuie, de ce qui fatigue jusqu’a provoquer le sommeil. Cette pièce est si ennuyeuse, qu’elle endort. Ce livre endort. La conversation de cet homme m’endormait.
Il signifie figurément, Amuser quelqu’un, afin de le tromper et de l’empêcher d’agir. Il l’a endormi de belles paroles, avec de vaines espérances, par de vaines promesses. On dit dans un sens analogue, Endormir la vigilance, la prudence, etc., de quelqu’un.
Il signifie aussi, Engourdir. Cette attitude forcée m’a endormi la jambe. Il a fallu lui endormir le bras avant de le lui couper. Endormir la douleur. Il y a des remèdes qui endorment le mal de dents.
Endormir, avec le pronom personnel, signifie, Commencer à dormir. Il s’endort. Je ne saurais m’endormir. Je me suis endormi vers les trois heures.
Il signifie aussi, figurément et familièrement, Négliger une affaire, manquer à la vigilance, à l’attention nécessaire. C’est un homme qui ne s’endort pas. Ce n’est pas un homme à s’endormir sur ses intérêts. Il s’est trop endormi sur cette affaire.
Fig. et poétiq., S’endormir du sommeil de la tombe, Mourir. On dit dans le même sens, en style de l’Écriture, S’endormir dans le Seigneur.
Fig., S’endormir dans le vice, dans les voluptés, etc., Demeurer, croupir dans le vice, dans les voluptés, dans les délices, etc.
Fig. et fam., S’endormir sur le rôti, Négliger ce qui demande un soin assidu.
Endormi, ie. participe. Ce tableau représente une nymphe endormie. Avoir la jambe endormie, un bras endormi.
Il signifie aussi, adjectivement et figurément, Qui manque de vivacité, lent, paresseux. C’est un homme endormi, un esprit endormi. Avoir l’air endormi.
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