doucement

6e édition

DOUCEMENT.

adv.
■  D’une manière douce. Cet adverbe a des acceptions très-variées, dont voici les principales et les plus usitées :
- Lentement. Vous marchez bien doucement. Allez doucement. Le cocher allait doucement dans les mauvais chemins. La voiture allait si doucement, que nous fûmes deux heures à faire une lieue. Il faut rapporter à cette acception la phrase familière, Aller doucement en besogne, Travailler mollement, ne pas avancer son ouvrage autant qu’on le pourrait ; ou Mener une affaire sagement, sans rien précipiter.
- Avec ménagement, délicatement. Allez-y plus doucement. Poser une chose à terre doucement. Cette affaire veut être conduite doucement. Il faut s’y prendre doucement.
- Légèrement, faiblement. Frapper doucement. Bercer doucement.
- Sans bruit, avec peu de bruit. Il faut marcher doucement dans la chambre d’un malade. Entrez doucement. Je me glissai doucement auprès de lui.
- À voix basse. Ils parlaient très-doucement, et je les entendais à peine.
- Sourdement, sans éclat. C’est une chose qu’il faut faire doucement.
- Sans éprouver d’agitation, avec calme. Sommeiller doucement. Vivre doucement dans la solitude. Mourir doucement au milieu de ses amis.
- Paisiblement, sans qu’il y ait de trouble. On craignait qu’il n’arrivât quelque désordre dans l’assemblée, mais tout s’y est passé fort doucement.
- Avec humanité, avec bonté. Un vainqueur généreux traite doucement les vaincus. Il en use doucement avec ses domestiques.
- Sans sévérité, sans aigreur. Châtier doucement. Reprendre quelqu’un doucement de ses fautes. Je lui fis doucement la guerre sur sa négligence.
- Sans emportement. Nous nous expliquâmes doucement, et il fut convenu que…
- Dans une certaine aisance. On peut vivre assez doucement à la campagne avec peu de chose.
- Commodément, agréablement. Passer le temps doucement dans son cabinet, avec ses livres, avec ses amis.
- Médiocrement bien. Comment va le malade ? Assez doucement, tout doucement, fort doucement. Cette affaire marche-t-elle ? Tout doucement.
Doucement, s’emploie d’une façon particulière, Lorsqu’on veut contenir ou réprimer la vivacité, la pétulance, l’impatience, l’emportement, etc., de quelqu’un. Doucement, monsieur ; vous oubliez les égards qui sont dus à mon âge. Oh ! doucement, il me reste encore des objections à vous faire. Doucement, doucement, ne nous échauffons point. Cet emploi est familier.
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