doucement

3e édition

DOUCEMENT.

adv.
■  D’une maniére douce. Dormir doucement. Il faut marcher doucement dans la chambre d’un malade. Heurter doucement à la porte, c’est-à-dire, Avec peu de bruit. Allez-y plus doucement. Il faut traiter doucement les vaincus. Reprendre quelqu’un doucement de ses fautes. Je lui fis doucement la guerre de ce que, &c. On peut vivre doucement à la campagne pour peu de chose. Ce cheval galoppe fort doucement. Cette affaire veut être traitée, veut être maniée doucement, c’est-à-dire, Délicatement. Il faut s’y prendre doucement. On craignoit qu’il n’arrivât quelque désordre dans l’Assemblée, mais toutes choses s’y passérent fort doucement, c’est-à-dire, Fort paisiblement. C’est une chose qu’il faut faire doucement, c’est-à-dire, Sourdement, sans faire éclat.
On dit, après de grandes douleurs, qu’On est bien doucement, pour dire, qu’On est fort soulagé.
Il signifie aussi Lentement. Vous marchez bien doucement. Le Cocher alloit doucement dans les mauvais chemins. Le carrosse alloit si doucement que nous arrivâmes fort tard à la couchée.
Il signifie aussi, Médiocrement bien. Comment se porte ce malade ? Tout doucement. Avancez-vous cette affaire ? Tout doucement.
On dit proverb. Aller doucement en besogne. Et tantôt il signifie, Sagement, mûrement, sans rien précipiter : tantôt il signifie, Lâchement, mollement.
On dit aussi, Doucement, pour dire, Tout doux. Vous parlez bien haut, doucement.
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