veau

En parlant d’Un veau en tant qu’on le met en quartiers à la boucherie, et qu’on l’y débite, on dit : Longe de veau. Rouelle de veau. Poitrine de veau. Jarret de veau. Ris de veau.

On appelle Veau de lait, Un veau qui tette encore sa mère.

On appelle Eau de veau, De l’eau dans laquelle on a fait bouillir quelque temps et sans sel un morceau de veau. On lui a ordonné de prendre de l’eau de veau pour se rafraîchir.

On appelle Veaux de rivière, Des veaux qu’on engraisse d’une façon particulière, aux environs de Rouen.

On dit proverbialement, Il faut tuer le veau gras, pour, Il faut faire quelque régal, quelque fête extraordinaire, pour marquer la joie qu’on a du retour de quelqu’un.

On dit figurément et par plaisanterie, Faire le pied de veau, pour, Témoigner à quelqu’un une complaisance basse, ou faire auprès de lui une démarche servile.

On dit proverbialement et populairement d’Un homme qui a épousé une femme grosse d’un enfant dont il est soupçonné de n’être pas le père, qu’Il a eu la vache et le veau.

En parlant d’Un jeune homme qui s’étend nonchalamment, on dit familièrement, qu’Il s’étend comme un veau, qu’il fait le veau ; et De quelqu’un qui pleure immodérément, qu’Il pleure comme un veau.

On dit figurément, Adorer le veau d’or, pour, Faire la cour à ceux qui n’ont d’autre mérite que leur pouvoir, leur crédit et leurs richesses.

On appelle familièrement Bride à veau, brides à veaux, Les raisons ridicules et impertinentes dont un homme se sert pour tâcher de persuader quelque chose, et qui ne peuvent en imposer qu’aux sots. On appelle encore ainsi Certaines nouvelles fausses qu’on débite exprès, pour amuser les gens simples.