soulever

5e édition

SOULEVER.

v. a.
■  Élever quelque chose de lourd, et ne le lever qu’à une petite hauteur. Ce fardeau est si pesant, qu’à peine le peut-on soulever.
En parlant à un malade qui est couché, on dit, Soulevez-vous un peu, pour dire, Haussez un peu le corps ; et, Soulevez la tête, pour dire, Haussez un peu la tête.
On dit, que La marée soulève les navires qui sont sur la vase, pour dire, qu’Elle les détache de la vase et qu’elle les met à flot ; et que La tempête soulève les flots, pour dire, qu’Elle les émeut, qu’elle les agite. Dans cette acception, il s’emploie avec le pronom personnel. La mer commence à se soulever.
Soulever, signifie figurément, Révolter, exciter à la rébellion. Il a soulevé toute la Province. Il a soulevé les peuples.
Il signifie aussi figurém. Exciter l’indignation. La proposition souleva toute la compagnie. Son insolence souleva tout le monde contre lui.
Dans ces deux acceptions, il s’emploie avec le pronom personnel. Ainsi on dit, que L’armée s’est soulevée contre son Général, que les peuples se soulevèrent contre le tyran, que tout le monde s’est soulevé contre une proposition, et qu’elle a fait soulever tout le monde.
On dit, que Le cœur soulève à quelqu’un, pour dire, qu’Il a mal au cœur, qu’il a envie de vomir. En ce sens il est neutre. Le cœur me soulève. Cela me fait soulever le cœur.
On dit au figuré, qu’Une chose fait soulever le cœur, ou qu’elle soulève le cœur, pour dire, qu’Elle cause du dégoût. Ses flatteries sont si fades, qu’elles font soulever le cœur.
Soulevé, ée. participe.
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