ouïr

5e édition

OUÏR.

v. a. Conjugaison : J’ois, tu ois, il oit ; nous oyons, vous oyez, ils oient. Mais ni ce temps, ni l’imparfait j’oyois, ni le futur j’oirai, ne sont plus d’usage, non plus que les temps qui en sont formés. On ne se sert même aujourd’hui presque jamais de ce verbe qu’au prétérit de l’indicatif, j’ouïs, à celui du subjonctif, que j’ouïsse, à l’infinitif, et dans les temps formés du participe ouï, et du verbe avoir.
■  Entendre, recevoir les sons par l’oreille. Avez-vous ouï ce grand bruit ? Je l’ai ouï prêcher. J’ai ouï tous les bons Prédicateurs. Si on l’eût ouï parler. Avez-vous ouï dire cette nouvelle ? Il est las de vous ouïr causer, d’ouïr tous ces caquets. Ouïr en confession. On dit, Ouïr la Messe, pour dire, Assister à la Messe.
Il signifie aussi, Donner audience, écouter, prêter attention. Le Prince n’a pas voulu ouïr leurs députés. Un juge doit ouïr les deux Parties. Il se fera bien ouïr. On l’a condamné sans l’ouïr.
Il signifie aussi quelquefois, Écouter favorablement, exaucer. Seigneur, daignez ouïr nos vœux. Daignez ouïr les prières de votre peuple.
On dit en termes de Pratique, Ouïr des témoins, pour dire, Recevoir leur déposition. On a fait ouïr tant de témoins. Il s’est fait ouïr en Justice. Les témoins ont été ouïs.
On dit d’Un accusé qui est assigné pour répondre en personne devant le Juge, qu’Il est assigné pour être ouï.
Ouï, ouïe. participe. On dit en termes de Pratique : Ouï le rapport d’un tel. Ouï sur ce le Procureur du Roi. Un jugement rendu Parties ouïes.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.