obéir

5e édition

OBÉIR.

v. n.
■  Se soumettre à la volonté, aux ordres de quelqu’un, et les exécuter. Obéir à Dieu. Obéir aux Lois. Obéir à un Prince. Obéir au Magistrat. Il n’obéit pas aux Arrêts. Obéir à Justice. Commandez et j’obéirai. Il sait bien se faire obéir. Il s’est fait obéir par force. Il obéit aveuglément. Pour bien commander, il faut avoir obéi.
On dit, Obéir à la force, obéir à la nécessité, pour dire, Faire ce que la force, ce que la nécessité contraint de faire.
On dit figurément, qu’Il faut que les passions obéissent à la raison, pour dire, qu’Il faut que les passions soient soumises, soient assujetties à la raison.
Obéir, signifie aussi, Être sujet d’un Prince, d’un État. Les Provinces qui obéissent au Roi. Les peuples qui obéissoient à l’Empire Romain. En ce sens, il ne se dit point Des personnes particulières, mais seulement des Peuples, des Provinces, des Villes.
En parlant d’Un cheval qui se laisse manier aisément, on dit, qu’Il obéit bien à l’éperon, à la main.
Obéir, signifie figurément, Céder, plier ; et il se dit Des choses inanimées. L’acier obéit plus que le fer. Du fer qui obéit sous le marteau. Une lame d’épée qui obéit. L’osier obéit. Il obéit sans se rompre, sans se casser.
Obéi, ie. participe.
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