mentir

5e édition

MENTIR.

v. n.
■  Dire, affirmer pour vraie une chose qu’on sait être fausse. La Loi de Dieu défend de mentir. Ne le croyez pas, il ment, il ne fait que mentir, il ment comme un arracheur de dents. Il ne ment pas. Il ment impudemment, effrontément. On dit que mentir, c’est mépriser Dieu, et craindre les hommes.
Mentir à Dieu, mentir au Saint-Esprit. Phrases tirées de l’Écriture. C’est mentir à Dieu, que de mentir à confesse. Ananias et Saphira mentirent au Saint-Esprit.
On dit proverbialement, qu’On sait mentir sans parler, pour dire, qu’On peut vouloir induire en erreur par sa contenance, ou ses gestes.
On dit d’Un homme, qu’Il en a menti, pour dire, qu’Il a menti sur la chose dont il s’agit. Et pour rendre l’injure plus atroce, on dit, Il en a menti par sa gorge. Ce dernier est vieux.
On dit adverbialement, Sans mentir, à ne point mentir, pour dire, En vérité, à dire vrai. Sans mentir, c’est un méchant homme.
On dit proverbialem. A beau mentir qui vient de loin, pour dire, qu’Un homme qui vient d’un Pays éloigné en peut facilement imposer.
On dit proverbialement, que Bon sang ne peut mentir, pour dire, que Des personnes bien nées ne dégénèrent point. On le dit aussi en mauvaise part par ironie.
On dit d’Un homme, qu’Il n’enrage pas pour mentir, pour dire, qu’Il est dans l’habitude de mentir. Il est familier.
On dit, qu’On a fait mentir le proverbe, pour dire, qu’On a fait une chose qui est contraire à un proverbe autorisé dans le public.
Il faut prendre garde à ne point se servir légèrement de ce mot dans la conversation, parce que le plus cruel affront qu’on puisse faire à un homme qui affirme sérieusement quelque chose, c’est de lui dire, Vous mentez, vous en avez menti.
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