honte

5e édition

HONTE.

s. f. (H s’aspire, et dans ses dérivés.)
■  Confusion, trouble excité dans l’âme par l’idée de quelque déshonneur qu’on a reçu, ou qu’on craint de recevoir. Avoir honte de faillir. Il a honte d’avoir fait une mauvaise action. Il y a une bonne et une mauvaise honte. Il ne faut pas avoir honte de bien faire. C’est une mauvaise honte, une fausse honte. Rougir de honte. Vous devriez mourir de honte. N’avez-vous point de honte de manquer de parole ? On lui en a fait honte.
On dit proverbialement, Que honte ne vous fasse dommage, pour dire, qu’Il ne faut pas qu’une mauvaise honte empêche de faire une chose qui n’est point blâmable, et qui peut être utile.
On dit d’Un homme sans pudeur, qu’Il a perdu toute honte ; et proverbialement dans le même sens, qu’Il a toute honte bue, qu’il a mis bas toute honte.
Honte, signifie encore, Ignominie, opprobre. Couvrir quelqu’un de honte. On lui en a fait la honte toute entière devant le monde. Effacer la honte d’une mauvaise action. Tenir à honte. Il s’est engagé dans une entreprise, dans une affaire dont il ne sortira qu’à sa honte. La honte suit les mauvaises actions. Faire honte à quelqu’un de quelque chose. Quelle honte ! À la honte de la raison, du bon sens, on voit encore les erreurs les plus grossières s’accréditer.
On dit, qu’Un homme est la honte de sa famille, pour dire, qu’Il lui fait un grand déshonneur.
On dit proverbialem. Revenir avec sa courte honte, pour dire, Revenir sans avoir rien fait de ce qu’on s’étoit promis de faire.
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