friser

5e édition

FRISER.

v. actif.
■  Crêper, anneler, boucler. Il se dit principalement Des cheveux. Friser ses cheveux aux fers, avec des fers. Friser ses cheveux avec des papillotes. Se friser par boucles.
Il se dit aussi Des étoffes. Friser de la ratine. Friser du drap.
On dit figurément que Le vent frise l’eau, Quand il en agite doucement la superficie.
p. 618Friser, signifie aussi figurément, Ne faire que toucher superficiellement. Cette mousquetade n’a fait que lui friser le visage, lui a frisé la moustache.
On dit au jeu de la Paume, que La balle frise la corde, Quand elle la touche légèrement en passant par dessus. Et en matière d’affaires, on dit d’Un homme qui a été bien près de perdre son procès, de manquer une affaire qu’il vouloit faire, de succomber à une grande maladie, ou en général de tomber dans quelque malheur, qu’Il a frisé la corde.
On dit aussi figurément et dans le style familier, qu’Un homme a frisé la corde, pour dire, qu’Il a pensé être condamné à la potence.
Friser, en termes d’Imprimerie, se dit Des caractères qui paroissent doublement imprimés sur la feuille, par le défaut de certaines presses. Cette presse frise considérablement. Dans ce sens, les mots Friser, papilloter et doubler, sont synonymes.
Frisé, ée. participe. Cheveux frisés.
On appelle Choux frisés, Une sorte de choux dont la feuille est toute crêpée ; et Drap d’or ou d’argent frisé, Celui qui est superficiellement crêpé et inégal du côté de l’endroit.
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