beaucoup

5e édition

BEAUCOUP.

adv. de quantité.
■  Il l’a dit beaucoup de fois. Il y a beaucoup de gens. Avoir beaucoup d’argent, beaucoup de blé, beaucoup de fruits. Ils sont beaucoup d’héritiers à partager cette succession. Beaucoup de gens pensent ainsi. Il y en a beaucoup qui disent que, etc. L’Écriture dit, qu’Il y a beaucoup d’appelés, et peu d’élus.
On l’emploie absolum. dans le même sens, lorsque la chose qu’on n’exprime point, peut être aisément sous-entendue. Ainsi on dit, C’est un homme qui sait beaucoup. Il a beaucoup lu. Il dit beaucoup en peu de paroles.
Beaucoup, mis devant ou après le comparatif, sert à marquer une augmentation considérable : s’il est mis après, il doit toujours être précédé de la particule de. Vous êtes plus savant de beaucoup. S’il est mis devant, on peut également dire, Vous êtes beaucoup plus savant, et vous êtes de beaucoup plus savant.
Beaucoup, sert aussi à marquer quelque chose d’avantageux ; et alors il s’emploie comme un substantif. C’est beaucoup que de savoir commander. Il sait déjà le Latin, c’est beaucoup pour son âge. C’est faire beaucoup que de commencer.
Il se dit ironiquement. C’est beaucoup s’il vous regarde, À peine regarde-t-il les gens. C’est beaucoup si vos frais vous rentrent, À peine les retirerez-vous.
Beaucoup, tient lieu quelquefois d’adverbe de temps. Ainsi on dit, Parler beaucoup, marcher beaucoup, attendre beaucoup, pour dire, Parler long-temps, marcher long-temps, attendre long-temps.
On dit, Il s’en faut beaucoup, pour dire, qu’Il y a une grande différence. Le cadet n’est pas si sage que l’aîné, il s’en faut beaucoup. Et on dit, Il s’en faut de beaucoup, pour dire, que La quantité qui devroit y être, n’y est pas. Vous croyez m’avoir tout rendu, il s’en faut de beaucoup.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.