appartenir

5e édition

APPARTENIR.

v. n. Conjugaison : Il se conjugue comme Tenir.
■  Être de droit à quelqu’un, soit que celui à qui est la chose, la possède, ou qu’il ne la possède pas. Les biens qui appartiennent à des particuliers. Il retient injustement un bien qui m’appartient. La part et portion qui lui appartient dans cette succession. Il m’en appartient une moitié. Les honneurs qui vous appartiennent. Ces droits appartiennent à ma Charge. La connoissance de cette affaire appartient à un tel Juge.
Il signifie aussi, Avoir une relation nécessaire, ou de convenance. Cette question appartient à la Philosophie. Cela appartient à la matière que je traite. Cela appartient à la Grammaire. Cela n’appartient pas à mon sujet.
Il signifie encore, Être parent. Il appartenoit à d’honnêtes gens. Il appartient aux plus grands Seigneurs du Royaume. L’honneur que j’ai de vous appartenir. Il y a toujours quelque sorte de supériorité du côté de ceux à qui l’on dit que l’on appartient.
Il signifie aussi, Être attaché à quelqu’un, être domestique de quelqu’un. Je ne savois pas que ce laquais vous appartînt.
On dit impersonnellement, Il appartient, pour dire, Il convient, il est de droit, de devoir, ou de bienséance. Il appartient aux Supérieurs d’avoir soin de ceux qui sont sous leur charge. Il appartient aux pères de châtier leurs enfans. Il appartient à l’Évêque d’instruire ses ouailles. Il ne vous appartient pas de le reprendre. Il n’appartient qu’aux Princes et aux grands Seigneurs de faire une si grosse dépense.
On dit en termes de Formule, Ainsi qu’il appartiendra, pour dire, Selon qu’il sera convenable. Pour être statué ce qu’il appartiendra. Et on dit encore en termes de formule, dans les Actes publics, A tous ceux qu’il appartiendra.
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