appartenir

3e édition

APPARTENIR.

v. n. Conjugaison : Il se conjugue comme Tenir.
■  Etre de droit à quelqu’un, soit que celui à qui est la chose la posséde, ou qu’il ne la posséde pas. Les biens qui appartiennent à des particuliers. A qui appartient cette maison ? Il retient injustement un bien qui m’appartient. La part & portion qui lui appartient dans cette succession. Il m’en appartient une moitié. Les honneurs qui vous appartiennent. Ces droits appartiennent à ma charge. La connoissance de cette affaire appartient à un tel Juge.
Il signifie aussi, Avoir une rélation nécessaire, ou de convenance. Cette question appartient à la Philosophie. Cela appartient à la matiére que je traite. Cela appartient à la Grammaire. Cela n’appartient pas à mon sujet.
Il signifie encore, Etre parent. Il appartenoit à d’honnêtes gens. Il appartient aux plus grands Seigneurs du Royaume. L’honneur que j’ai de vous appartenir. Il y a toujours quelque sorte de supériorité du côté de ceux à qui l’on dit que des parens appartiennent.
Il signifie aussi, Etre attaché à quelqu’un, Etre domestique de quelqu’un. Je ne savois pas que ce laquais vous appartenoit.
On dit impersonnellement, Il appartient, pour dire, Il convient, Il est de droit, de devoir, ou de bienséance. Il appartient aux Supérieurs d’avoir soin de ceux qui sont sous leur charge. Il appartient aux péres de châtier leurs enfans. Il appartient à l’Evêque d’avertir son peuple. Il ne vous appartient pas de le reprendre. Il n’appartient qu’aux Princes & aux grands Seigneurs de faire une si grosse dépense.
On dit en termes de Formule, Ainsi qu’il appartiendra, pour dire, Selon qu’il sera convenable. Et on dit encore en termes de Formule, d’actes publics, A tous ceux qu’il appartiendra.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.