aide

5e édition

AIDE.

s. fém.
■  Secours, assistance qu’une personne donne à une autre. Aide prompte. Aide assurée. Donner aide. Donner aide et faveur. Demander, implorer de l’aide. Crier à l’aide. Appeler à son aide. Invoquer l’aide de quelqu’un.
On dit prov. Un peu d’aide fait grand bien, pour, Un petit secours ne laisse pas d’être quelquefois très-utile ; et, Bon droit a besoin d’aide, pour, Quelque bonne que soit une affaire, il ne faut pas laisser de la solliciter.
Aide, se dit aussi Des secours et des grâces de Dieu. Il faut tout attendre de l’aide de Dieu. Mon Dieu, venez à mon aide. Dieu vous soit en aide, Façon de parler populaire, dont on se sert quand quelqu’un éternue, ou quand on n’a pas de quoi donner l’aumône à un pauvre qui la demande. Il vieillit.
Aide, se dit aussi Du secours, de l’utilité, de l’avantage qu’on tire de certaines choses. On a fait de grandes découvertes à l’aide des lunettes de longue vue. Il n’eût pas réussi sans l’aide d’une telle machine.
Aide, se dit aussi, tant De celui dont on reçoit du secours, que de la chose dont on en tire. Dieu seul est ma force et mon aide. Vous êtes toute son aide, tout son secours. Il n’a point eu en cela d’autre aide que les mémoires qu’on lui a donnés.
Aide, en matière ecclésiastique, se dit d’Une Église, d’une Chapelle bâtie pour être la succursale d’une Église paroissiale dont les habitans sont trop éloignés. Sainte-Marguerite dans le faubourg Saint-Antoine, étoit une Aide de la Paroisse de Saint-Paul.
Aide. s. m. Terme dont on se sert en parlant Des personnes dont l’emploi consiste à être auprès de quelqu’un, pour servir conjointement avec lui, et sous lui. Ainsi on appelle Aide des Cérémonies, Un Officier dont la fonction est de servir sous le Grand-Maître des Cérémonies.
On appelle Aides de cuisine, Aides d’office, Les bas Officiers qui servent sous un chef de cuisine et d’office. Et Aide à Maçon, se dit d’Un garçon qui sert sous un Maçon.
On appelle Aide de Camp, Un Officier de Guerre, qui sert auprès du Général ou d’un Officier Général, pour porter ses ordres par-tout où il est nécessaire. Aide de Camp du Roi. Aide de Camp du Général. Aide de Camp d’un Lieutenant Général, d’un Maréchal de Camp.
On appelle dans les troupes, Aide-Major, Un Officier qui sert avec le Major, sous son autorité, et en fait toutes les fonctions en son absence. Aide-Major des Gardes. Aide-Major d’une place de Guerre. L’aide-Major de la Place.
On appelle Aide-Majorité, La place des Aides-Majors.
On appelle aussi Sous-Aide, Celui qui est subordonné à l’Aide dans les mêmes fonctions.
Aide, se dit aussi De celui qui contribue aux frais de l’ustensile des gens de guerre, avec l’hôte chez lequel ils sont logés. Donner des aides à un hôte, afin qu’il ne soit pas surchargé.
À l’aide. Façon de parler adverbiale. Au secours.
Aides. s. f. pl. Subsides établis sur p. 34le vin, et sur les autres boissons, pour aider à soutenir les dépenses de l’État. Les Fermiers des Aides. Les Aides montent à tant. L’octroi des Aides.
On appelle Cour des Aides, Une Compagnie supérieure, dans laquelle les affaires qui concernent ces sortes de subsides sont jugées en dernier ressort. Premier Président de la Cour des Aides. Conseiller de la Cour des Aides.
Aides, se dit aussi au pluriel, en termes de Manége, De toutes les choses dont le Cavalier se sert pour bien manier un cheval. Les aides de la voix, les aides des talons, de la gaule, de l’éperon. Le cheval connoît les aides, répond aux aides, a les aides fines.
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