tromper

4e édition

TROMPER.

v. a.
■  Décevoir, user d’artifice pour induire en erreur. Tromper finement, hardiment. Tromper son ami. Tromper au jeu. On est bien trompé en ces sortes de marchandises. Les plus fins y sont trompés. Je ne veux tromper personne. Ne vous fiez pas à lui, il vous trompera. Il tromperoit son père. Tromper ses gardes.
On dit, Tromper la vigilance de quelqu’un, pour dire, Tromper quelqu’un malgré sa vigilance.
Il se dit figurément, en parlant Des choses qui donnent lieu à quelque erreur, à quelque méprise. L’horloge nous a trompés. Sa maladie a trompé tous les Médecins. L’apparence du beau temps m’a trompé.
Tromper, signifie aussi figurément, Faire ou dire quelque chose contre l’attente de quelqu’un, soit en bien, soit en mal. S’il m’accorde cette grâce, il me trompera. Il a trompé nos espérances, trompé notre attente. On attendoit beaucoup moins de lui, il a trompé tout le monde. Je n’attendois rien de bon de cette affaire, j’ai été agréablement trompé.
On dit poëtiquement, Tromper son ennui, ses peines, pour dire, Se distraire du sujet de son ennui, de ses peines.
Se tromper. v. récipr. Errer, s’abuser. Vous vous trompez, cela n’est pas ainsi. Il se trompe dans son calcul. Cet Auteur s’est trompé, quand il a dit que .... Je puis me tromper, mais .... Ne vous y trompez pas. Il se trompe lourdement.
On dit communément & par ironie, d’Un homme qui ne s’abuse que dans les choses où l’erreur peut tourner à son avantage, que C’est un homme qui ne se trompe qu’à son profit. Il n’est que de la conversation.
Trompé, ée. participe.
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