gré

3e édition

GRÉ.

s. m.
■  Bonne, franche volonté qu’on a de faire quelque chose. Il y est allé de son gré, de son bon gré, contre son gré. Ce n’a pas été de son gré, de son plein gré. Ils ont contracté ensemble de gré à gré. Il le fera de gré ou de force.
On dit, A mon gré. A votre gré, &c. Selon mon gré, selon votre gré, &c. pour dire, Selon mon goût, selon mon sentiment, selon mon opinion, &c. Cela est-il à votre gré ? Cela n’est pas trop à mon gré. On ne peut pas être au gré de tout le monde. A mon gré, son discours a été très-beau.
On dit figur. Se laisser aller au gré des flots, au gré du vent, pour dire, Se laisser aller sans résistance au mouvement de l’eau ou du vent.
On dit, Avoir quelque chose en gré. Recevoir en gré. Prendre en gré, pour dire, Agréer, trouver bon quelque chose, y prendre plaisir. Je vous supplie d’avoir en gré la priére que je vous fais. Prenez en gré l’avis que je vous donne.
On dit, qu’Un homme a pris en gré de faire un mauvais tour à un autre, pour dire, que De gaieté de cœur, il lui a fait un mauvais tour.
On dit aussi, Prendre en gré, pour dire, Recevoir avec patience, avec résignation. Il faut prendre en gré les afflictions que Dieu nous envoie. Prendre la mort en gré.
On dit encore, Savoir gré, savoir bon gré, savoir mauvais gré à quelqu’un, pour dire, Etre satisfait, être mal satisfait de quelque chose qu’il a dite, ou faite ; être content, ou mécontent de sa conduite, de son procédé. Je lui en sai bon gré. Je lui en sai le meilleur gré du monde.
Et on dit, qu’Un homme se sait bon gré d’avoir fait quelque chose, pour dire, qu’Il en est ravi, qu’il s’applaudit de ce qu’il a fait.
On dit, De gré à gré, pour dire, A l’amiable, d’un commun accord. Ils ont fait cela de gré à gré.
On dit, Bon gré, mal gré, pour dire, De gré, ou de force.
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