frére

3e édition

FRERE.

s. m.
■  Celui qui est né de même pére & de même mére, ou de l’un des deux seulement. Frére aîné. Frére puîné. Vivre en frére. Traiter en frére. L’union des fréres. La discorde des fréres, entre deux fréres. Partager comme fréres.
On dit, Freres de pere & de mere, ou Freres Germains, en parlant, De ceux qui sont nez de même pére & de même mére. Fréres jumeaux, De deux fréres qui sont nez d’une même grossesse ; Frére de pére, Frére consanguin, De celui qui n’est frére que du côté paternel ; Frére de mére, ou Frére utérin, De celui qui n’est frére que du côté maternel ; Demi-frére, De celui qui n’est frére que de pére ou de mére ; Et, Frére naturel, frére bâtard, frére du côté gauche, De celui qui est né de même pére ou de même mére, mais non en légitime mariage.
On appelle, Frére de lait, L’enfant de la nourrisse & son nourrisson qu’elle a nourri du même lait. Clitus étoit frére de lait d’Alexandre.
On appeloit autrefois, Fréres d’armes, Les Chevaliers qui avoient contracté amitié ensemble à la guerre, en protestant de ne s’abandonner jamais, & en se donnant réciproquement le nom de Frére.
Tous les Rois de la Chrétienté se donnent le titre de Fréres en s’écrivant.
Frere, se dit aussi, De tous les hommes en général, comme étant tous sortis d’un même Pére. Tous les hommes sont fréres en Adam.
Il se dit encore plus particuliérement, De tous les Chrétiens, comme étant tous enfans de Dieu par le Baptême. Tous les Chrétiens sont fréres en Jesus-Christ.
On dit en ce dernier sens, Il faut avoir pitié des pauvres, ce sont nos fréres. Cet homme qui est dans la nécessité, c’est votre frére, vous étes obligé de le secourir.
C’est aussi dans ce même sens que les Prédicateurs en parlant à leurs auditeurs, les appellent, Mes fréres.
Frere, est aussi un titre que tout Religieux prend dans les Actes publics, & le nom qu’on donne ordinairement à tout Religieux qui n’est pas Prêtre.
Freres, au pluriel, est aussi un nom qu’on joint au titre de certains Ordres Religieux. Les Fréres Prêcheurs, Les Fréres Mineurs. Les Fréres de la Charité.
On appelle, Frére Lai, Frére Convers, Un Religieux qui n’est point dans la Cléricature, & qui n’a été reçu dans un Monastére, que pour rendre un service manuel à la Maison.
On appelle, Faux-frére, Celui qui trahit ou une société, ou un particulier de cette société.
On appelle bassement, Bon frére, Un homme sans souci, & qui n’aime qu’à faire bonne chére & à se divertir.
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