deffier

1re édition

DEFFIER.

v. actif.
■  Provoquer quelqu’un au combat, l’appeller en duel. Il l’envoya deffier par un Gentilhomme. En parlant de Princes & d’Estats souverains, il signifie Declarer la guerre. Dés qu’il eut esté resolu dans le Conseil de luy declarer la guerre, on l’envoya deffier par un Heraut.
Deffier signifie aussi, Mettre quelqu’un à pis faire, luy declarer qu’on ne le craint point. Vous dites que vous me ferez un procés, je vous en deffie. vous vous vantez que vous escrirez mieux que luy sur une telle matiere, je vous en deffie.
On dit prov. & bass. à Un homme qui propose de faire quelque folie, quelque extravagance, & qui demande si on l’en deffie, qu’Il ne faut jamais deffier un fou.
Deffier se prend aussi dans un sens plus doux. Ainsi on dit. Je vous deffie de deviner qui m’a dit telle chose, pour dire, Vous ne sçauriez jamais deviner &c. Je le deffie d’estre plus vostre serviteur que moy, pour dire, Il ne sçauroit estre vostre serviteur plus que je le suis.
Deffier, est aussi neutre passif, & signifie Se donner de garde de quelqu’un ; Ne se pas fier à ce qu’il dit, à ce qu’il fait paroistre, parce qu’on le soupçonne de peu de fidelité, de peu de sincerité. C’est un homme dont il se faut deffier. Je me deffie de ses carresses. On dit, Se deffier de ses forces p. 487se deffier de son esprit, pour dire, N’avoir pas grande confiance en ses propres forces, en sa capacité.
Deffié, ée. part.
Ce mot est extrait de l'article : FOY.
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