denier

1re édition

[I.] DENIER.

s. m.
↪ voir aussi : [II.] Denier (v. a.) à l’article Nier
■  Espece de monnoye de cuivre, valant p. 314la douziesme partie d’un sol. Six deniers. trois deniers. payer jusqu’au dernier denier. cela ne vaut pas un denier. cet homme n’a pas un denier vaillant.
Il y avoit aussi des deniers d’argent & des deniers d’or. Nostre Seigneur fut vendu trente deniers.
On disoit autrefois proverb. d’Une chose qu’on estimoit fort chere, qu’On ne la donneroit pas pour denier d’or.
On dit, qu’Une chose vaut mieux deniers qu’elle ne valoit maille, pour dire, qu’Elle est en beaucoup meilleur estat.
Denier à Dieu, Ce qu’on donne pour arrhes d’un marché. Il m’a loüé sa maison, & il en a receu le denier à Dieu.
Denier, se prend aussi pour Argent, somme d’argent. C’est là le plus clair denier. on en tire un grand denier. il a esté assigné sur les premiers deniers de cette recepte. grande somme de deniers. deniers royaux. deniers publics. divertir les deniers. deniers revenants bon. les plus clairs deniers. vendre à beaux deniers comptants. payer en deniers ou quittances.
Denier, se prend aussi pour une certaine partie d’une somme totale, d’Une somme principale, & on dit, Mettre son argent au denier vingt, pour dire, Le donner à rente pour en retirer la vingtiesme partie tous les ans. On a reduit les rentes à un tel denier. on a fait payer le centiesme, le huitiesme denier de cette acquisition.
On appelle, Le denier du Roy, le denier de l’Ordonnance, Le denier auquel il est permis par l’Ordonnance du Roy, de mettre son argent à rente ; ou auquel on estime les interests qui sont adjugez.
On le dit aussi, d’Une certaine part qu’on a dans une affaire, à proportion de laquelle on partage le gain ou la perte. Cet homme n’a qu’un denier, que deux deniers dans cette affaire, dans cette ferme, pour dire, qu’Il y aura part à proportion, au sol la livre.
Gagne-denier. s. m. Crocheteur, Portefaix.
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