subtilité

SUBTILITÉ

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Réfection de l’ancien français sotilité, « finesse d’esprit, ingéniosité », issu du latin subtilitas, lui-même dérivé de subtilis, « fin, pénétrant, subtil ».
1.  Caractère d’une chose très mince ou d’une matière composée d’éléments très fins (vieilli). La subtilité des atomes. Spécialement. Marque de domaine : chimie ancienne. Caractère d’un corps qui se volatilise facilement. La subtilité de l’éther.
▪ Par extension. Litt. Qualité d’une chose qui pénètre, se répand aisément en un endroit. La subtilité d’un poison, d’une senteur.
▪ Fig. Qualité de ce qui, du fait de sa ténuité, ne se perçoit, ne se définit pas aisément. La subtilité d’un distinguo.
2.  Caractère d’un sens, d’un organe sensoriel doté d’une grande finesse, d’une grande acuité. Un œnologue connu pour la subtilité de son odorat, de son palais.
3.  Vieilli. Capacité à se montrer habile, adroit de ses mains. La subtilité d’un marionnettiste.
4.  Caractère d’une personne qui fait preuve de pénétration, d’ingéniosité, qui possède le sens de la nuance. La subtilité d’un penseur, d’un écrivain, d’un musicien. Elle a une grande subtilité d’esprit. Il manque de subtilité.
▪ Par métonymie. La subtilité d’un stratagème. La peinture des mœurs que présente ce roman est d’une grande subtilité.
▪ Par extension. Surtout au pluriel. Chose subtile, difficile à saisir, à expliquer. Exposer les subtilités d’une doctrine. Les subtilités orthographiques du français. Péj. Je ne suis pas dupe de vos subtilités. De pareilles subtilités sont indignes de lui. Se perdre en subtilités.
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