subir

SUBIR

conjugaison verbe transitif
Étymologie : xve siècle. Emprunté du latin subire, « aller sous » et, figurément, « supporter ; subir une peine », lui-même composé de sub, « sous, dessous », et ire, « aller ».
1.  Faire l’expérience d’une chose pénible, douloureuse, être affecté par un désagrément, un malheur. Subir une peine, un châtiment. Cartouche subit le supplice de la roue en 1721. L’armée a subi de lourdes pertes. Subir la loi du vainqueur. Subir un échec cuisant, une déconvenue. Indemniser une victime à hauteur du préjudice subi. Subir un interrogatoire, un contrôle fiscal. Subir un coup du sort. Vous en subirez les conséquences, les effets. Faire subir à une femme les derniers outrages (vieilli), la violer. Absolument. En parlant d’une personne passive devant l’épreuve. Il ne fait que subir.
▪ Par analogie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Leningrad a subi un siège de près de trois ans. La toiture a subi des dommages.
▪ Par extension. Souvent fam. Supporter, souffrir quelqu’un d’importun. Cendrillon a subi une belle-mère tyrannique. Je l’ai subi toute la soirée.
2.  Se soumettre à quelque chose, s’y prêter plus ou moins volontairement. Le patient doit subir des examens complémentaires, une intervention chirurgicale. Subir l’influence, l’ascendant d’un maître. À la voix passive, le sujet grammatical n’accomplit pas l’action mais la subit.
3.  Faire l’objet d’un changement, d’un traitement particulier. Subir une mue, une métamorphose. Les modifications que la Constitution a subies. Ce mot a subi une importante altération sémantique au cours de son histoire. Ce bâtiment va subir de gros remaniements. Faire subir un décapage à une pièce de métal. Ce sucre n’a subi qu’un seul raffinage.
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