sirène

SIRÈNE

nom féminin
Étymologie : xive siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin sirena, du grec seirên, qui désignait un être fabuleux.
1.  Marque de domaine : mythologie. Créature fabuleuse pourvue d’un corps d’oiseau et d’une tête de femme chez les Grecs, ou moitié femme et moitié poisson dans les légendes nordiques, qui par son chant envoûtait les marins et les faisait s’échouer. Dans l’« Odyssée », Ulysse, prévenu par la magicienne Circé, se fait attacher au mât de son navire pour ne pas succomber au chant des sirènes. Loc. et expr. fig. Le chant des sirènes, se dit d’un discours séduisant et trompeur et, par extension, d’une tentation à laquelle on est enclin à céder. Résister au chant des sirènes.
▪ Fig. Écouter les sirènes de la gloire. Ne pas céder aux sirènes de la discorde.
▪ Par analogie. Femme au charme dangereux, qui séduit par sa grâce ou par ses manières. C’est une véritable sirène.
 Titre célèbre : La Petite Sirène, conte de Hans Andersen (1835).
2.  Anciennement. Appareil qui, au xixe siècle, servait à évaluer la fréquence d’un son. Le physicien Cagniard de Latour, qui inventa la sirène, la nomma ainsi car elle pouvait faire entendre des sons sous l’eau.
▪ Par extension. Aujourd'hui. Appareil, actionné par un système électrique ou électronique, qui émet un son très puissant afin d’alerter un groupe de personnes ou l’ensemble de la population ; le son ainsi émis. Une sirène d’alarme. La sirène d’un bateau. Sirène d’usine. Une voiture de police est passée toutes sirènes hurlantes. La sirène des pompiers a retenti.
Voir aussi
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