rémission

RÉMISSION

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin remissio, « action de renvoyer, de relâcher ; pardon », lui-même dérivé de remittere, « renvoyer, relâcher ; pardonner ».
1.  Marque de domaine : théologie chrétienne. Acte par lequel Dieu remet ses péchés à un pénitent, pardon. Demander à Dieu la rémission de ses fautes. La rémission des péchés, par l’entremise du prêtre, dans le sacrement de réconciliation.
2.  Marque de domaine : histoire. Sous l’Ancien Régime, grâce que le souverain accordait à un condamné. Lettres de rémission, lettres patentes expédiées en chancellerie et adressées aux juges, par lesquelles le roi accordait sa grâce pour un crime commis dans des circonstances qui le rendaient excusable, par opposition aux lettres d’abolition, accordant le pardon pour un crime qui, de sa nature, n’était pas rémissible. Obtenir des lettres de rémission. On a scellé ses lettres de rémission ou, elliptiquement, sa rémission.
3.  Indulgence dont peut user une personne qui a droit, autorité ou avantage sur une autre, en supprimant tout ou partie d’une obligation. N’attendez aucune rémission de votre créancier. Par extension. Sa haine ne connaît pas de rémission.
▪  Loc. Sans rémission, sans qu’aucun adoucissement, aucun délai ne soit toléré. Il fut condamné sans rémission. Ce paiement devra être effectué le dernier jour du mois, sans rémission. Par extension. Sans arrêt, sans relâche. Travailler sans rémission.
4.  Marque de domaine : médecine. Atténuation ou suspension temporaire des symptômes d’une maladie ; par métonymie, période caractérisée par la diminution des manifestations pathologiques (on dit aussi Rémittence). Rémission de la fièvre, de la douleur. Son cancer est en rémission.
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