prudence

PRUDENCE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin prudentia, « prévoyance, prévision ; prudence, sagesse », lui-même dérivé de prudens, « qui prévoit ; avisé, prudent ».
1.  Disposition morale qui fait connaître et pratiquer ce qui convient dans la conduite de la vie ; vertu intellectuelle qui, selon Aristote, consiste à savoir bien juger de ce qui reste contingent. Pour les philosophes antiques et chrétiens, la prudence est la première des quatre vertus cardinales. Par extension. Sagesse. Je m’en remets à votre prudence.
▪  Spécialement. Marque de domaine : théologie. Prudence de la chair, prudence mondaine ou, vieilli, prudence du siècle, prudence humaine, qui ne regarde que les choses du monde, par opposition à prudence chrétienne, par laquelle l’homme apprend à discerner ce qui conduit à Dieu et ce qui en éloigne, et à préférer la première voie.
2.  Dans la langue courante. Qualité qui fait examiner les conséquences possibles de ses actes, de ses paroles pour éviter les erreurs ou les dangers. Se comporter, parler avec prudence. Exhorter, inciter à la prudence. Manquer de prudence. Par mesure de prudence, par prudence, elle s’est fait vacciner. Conduire avec prudence. La peur lui a fait oublier toute prudence. Par extension. La prudence de ses propos, la prudence d’une décision.
▪  Expr. Avoir la prudence du serpent, allier la circonspection à la ruse. Expr. proverbiale. Prudence est mère de sûreté.
▪  Par métonymie. Surtout au pluriel. Action ou parole prudente. Des prudences de Sioux. Des prudences de langage.
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